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Hommage à Bernard Giraudeau

Hier, j’effectuais une dédicace dans un de ces villages de l’Ile de Ré que tu aimais tant. Devant ma planche d’écriture : une femme (certainement une de tes Dames de nage), elle ne put retenir une larme à l’évocation de ton nom.
Puisque j’étais là parmi les livres, puisque j’étais là parmi les mots, elle jugea, l’espace d’un instant, que nous étions frères. Je t’offre cette larme, elle t’est destinée.

Je ne peux t’imaginer dans  » Richard III « , dans « Petits crimes conjugaux », sans penser à tous ces rôles engendrés dans la douleur comme à travers un buisson de ronces.

Ce sont ces épines que tu as fait fleurir.
Comment concevoir le salon du livre de l’ile de Ré, le 6 aout, où tu as été le dernier lauréat. L’évocation de ton sourire sera sur toutes les lèvres.
Tu es retourné sur les quais de la Marine, ceux de ton enfance à La Pallice, face à l’Ile de Ré. Libre à nouveau de formuler des rêves de grand large, libre à nouveau de partir sans donner le tracé de ton itinéraire.

Cette fois, tu vas nous manquer. Tu nous quittes un matin de l’été des méduses et déjà l’Océan est dépeuplé.