À propos du conférencier 

Daniel Bernard, parlez-nous de vous, de vos racines ? 

Je suis originaire de l’Île de Ré. Ma famille tenait une auberge au bord de l’eau. Quand j’étais enfant et que le soir l’île se vidait avec le départ du dernier bac, je rejoignais ma cabane dans les arbres ou mon tunnel sous la dune, je devenais Robinson Crusoé. Le bonheur était d’y aller en vélo, de lâcher le guidon, d’étendre les bras et d’avoir la sensation de toucher les deux bords de l’île. À part les insulaires qui fréquentaient l’auberge, il y avait des artistes, des Parisiens comme disait ma mère. Ils venaient boire le pineau avec les gars du pays. On était une grande famille. Je me souviens du peintre Louis Suire, des comédiennes Gisèle Casadesus, Suzy Solidor, du Père de l’Europe Jean Monnet, du réalisateur Claude Barma, des acteurs Michel Galabru, Marthe Villalonga, Jean Richard, Claude Rich ou encore Bernard Blier. Le luxe avait un goût de noisette avec les huîtres, un parfum d’algues avec les patates de Saint-Clément et un air de java avec le vin de Sainte-Marie.

On vous connaît plutôt comme poète ou romancier ; qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l’histoire du XVIe siècle ? 

Mon enfance a été bercée par le roulis de l’océan. Même si aujourd’hui, sur cette île, les couleurs sont aussi changeantes qu’un ciel de traîne, les volets verts y sont encore nombreux et la mémoire collective appelle toujours cette île : Ré la Blanche aux volets verts. Cela m’intriguait beaucoup, tout autant d’ailleurs que les volets bleus des autres îles bretonnes de l’Atlantique. Je me demandais d’où provenaient ces couleurs ? De quand datait cette singularité ? Et puis un jour, on m’a parlé de la « Route de l’or bleu ». J’ai décidé d’en faire un livre.

À propos

Resté fidèle à son Île de Ré natale, où sa famille est ancrée depuis plus de cinq siècles, Daniel Bernard est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Le Saunier de Saint Clément, Les Magayantes, Sonate pour le saxo d’Octave ou Les Flamboyants distingué par le Prix André Chénier. Tour à tour, poète, romancier, intervenant dans des soirées littéraires, cet amoureux de La Rochelle et de ses îles partage son temps entre l’écriture, la mer et les voyages d’où il puise son inspiration. Avec La route de l’or bleu, Daniel Bernard signe son dixième ouvrage. La route de l’or bleu a été écrite avec le concours de François Blanchard, photographe grand reporter, d’Alain Gaudillat, spécialiste des cartes anciennes, et pour la mise en forme de l’ouvrage, de Catherine Artheix. Ce livre qui connaît déjà un franc succès raconte l’épopée de l’or bleu toulousain. Le destin tragique du pastel est au cœur du récit. Daniel Bernard esquisse, pour nous, les contours de cette couleur oubliée de l’Histoire et dont la portée romanesque est toujours présente six siècles plus tard. • Membre auteur du Centre du Livre et de la Lecture du Poitou-Charentes • Membre de l’Association des Amis d’André Verdet et Saint-Paul de Vence • Membre du Comité national Monégasque de l’association internationale des arts plastiques auprès de l’UNESCO • Membre de la Société des Poètes Français, Paris • « Prix André Chénier », pour Les Flamboyants • « Prix Île de Ré » pour Les Magayantes